CUMBE MAYO PRES DE CAJAMARCA AU PEROU.
Cumbe Mayo est une vallée d'altitude à environ 20 km de Cajamarca, au Pérou.
Son altitude varie de 3300 m à 3500 m, cette vallée est très intéressante par les traces archéologiques préincas,
on y trouve enparticulier un aqueduc q ui amenait l'eau à Cajamarca, et de nombreuses gravures rupestres,
gravées sur des rochers ou sur des parois de grottes ou sur les parois de l'aqueduc lui même.
Ce site montre bien qu'il existait au Pérou des sociétés humaines évoluées bien avant les Incas, et que l'archéo-
logie du Pérou ne se réduit pas à l'étude des Incas. C'est cette réduction qui agace les guides péruviens. On peut
faire remonter la civilisation de Cumbe Mayo à l'époque de Caral c'est à dire de 2600 à 2000 avant JC, plus de
4000 ans avant notre ère.
La visite du site est une belle promenade en altitude, dans la campagne des hauts plateaux ou on trouve encore
quelques fermes.
On a aussi une flore et une géologie intéressante, nous avons fait deux visites, le premier jour avec un guide ou
nous sommes limités au circuit archéologique, et la deuxième sans guide plutôt sous forme de randonnée
pédestre ou nous avons vu des choses que nous n'avions pas vues le premier jour.
![]() Vue générale sur Cumbe Mayo, |
![]() Une étrange île rocheuse |
![]() Gros plan sur le relief, dans lequel passe un tunnel aménagé, une sorte de voie initiatique. |
![]() Une grotte amenagée avec de nombreuses gravures énigmatiques. |
![]() Détail des gravures, on y reconnait par endroit des silhouettes humaines. |
![]() Sous la voûte aménagée et gravée, se trouve une sorte de bassin. |
![]() Entrée d'une fissure qui traverse cet étrange relief de part en part, un escalier est aménagé qui y donne accès. C'est une sorte de chemin initiatique, qui donne accès au plateau. |
![]() Après avoir réussi à vaincre sa peur du noir, Maïlys sort du tunnel vers la lumière, elle renaît au jour, et a réussi son initiation! |
![]() Sur le plateau on trouve deux ou trois constructions typiques de la région de Cajamarca, construite en un mélange de terre et de végétaux, coffré, avec des intercalations de niveaux de pierres claires. La toiture est en chaume d'herbe sauvages qui poussent en abondance à ce niveau. La propriétaire des lieux en costume traditionnel de la région de Cajamarca, s'occupe à faire cuire des côtelettes de porcs pour vendre aux touristes de passage. |
![]() Vu par le côté nord de l'ilôt rocheux, devant deux bâtiments à gauche une maison et à droite un hangar, derrière du côté sud l'accueil des visiteurs du lieu. Du côté nord du relief on aperçoit la sortie de la fissure. |
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![]() Pierre gravée devant un abri sous roche. |
![]() Détail des gravures, de la roche précédente. |
![]() Des spirales énigmatiques que l'on trouve souvent sur les rochers. |
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![]() Dans le fond entre les deux falaises en pierre, on peut apercevoir l'aqueduc. |
![]() Un pont permet à l'aqueduc, de franchir une rigole. Les pierres sont parfaitement ajustées. |
![]() Une première vendeuse locale. En attendant le client elle file la quenouille. |
![]() Un autre pont à deux arches |
![]() L'aqueduc, avec un franchissement des rochers par une passe étroite creusée dans les rochers. |
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![]() Une sorte d'autel cylindrique, placé près de l'aqueduc. |
![]() Une sorte de spirale gravée sur l'autel. |
![]() Ici on prend conscience de la quantité du rocher qu'il a fallu enlever puis creuser pour y construire l'aqueduc. On remarque que la surface ainsi dégagée est gravée d'une croix dont on peut voir le détail dans la photo suivante. |
![]() Cette croix ressemble aux croix des catholiques on imagine ainsi qu'elle a été gravée après la conquête espagnole de 1532, en réalité cette croix existait depuis bien avant la naissance du Christ et a été gravée par ceux qui ont construit le canal il a environ 4000 ans. |
![]() Près de l'aqueduc viennent des locales vendre leurs produits: Ici la vendeuse en costume local de la région de Cajamarca, vient une à deux fois par semaine vendre, des oeufs cuits du maïs grillé, mais aussi, de petites choses qu'elle a brodé, tricoté, ou fait au crochet en attendant d'éventuels clients. C'est nous qui l'avons amenée aujourd'hui de Cajamarca avec son ballot de marchandises (on s'est un peu serré à 9 dans le 4/4, si elle ne trouve pas de transporteur charitable elle se tape les 10 à 15 km à pied à travers champs de chez elle à Cumbe Mayo, soit à l'aller, soit au retour, soit l'aller et le retour et alors c'est plus de 20 km qu'elle fait à pied dans sa journée. |
![]() Ici l'aqueduc décrit un angle de 90 degrès dans le roc, on imagine la difficulté du creusement. Canal et entrée dans le roc. |
![]() Sortie à 90° de l'aqueduc |
![]() Sortie de l'aqueduc du rocher, l'aqueduc est ainsi creuser dans des rochers qu'il traverse de part en part. |
![]() Ici on reconnaît un emplacement dans lequel on pouvait disposer une vanne, peut être une grande pierre, plate. |
![]() Vu dans l'autre sens de l'emplacement précédent |
![]() Ici des gravures assez difficiles à lire. |
![]() Agrandissement des gravures précédentes. |
![]() Sentier longeant l'aqueduc. |
![]() Ici et dans les photos suivantes des gravures peu nettes dissimulées par les lichens. |
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![]() Le nettoyage de l'aqueduc par deux ouvriers montre que l'aqueduc est toujours opérationnel malgré ses 4000 ans. Pour le nettoyage l'écoulement de l'eau a été stoppé. |
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![]() On trouve à Locmariaquer, dans le Dolmen de Mané Lud. Des gravures semblables, on les interprète comme étant des bateaux, mais à Cajamarca on est loin de la mer. On remarque aussi la présence de croix, mais en forme de plus. |
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![]() Un rocher étrange ressemblant vu de profil à une tête couronnée. On trouve sur le rocher à l'arrière la même disposition des couches, 3 niveaux différents |
![]() Vu de face, la ressemblance est moins grande, composition naturelle ou intervention humaine? Peut être qu'il y a eu des aménagements d'un rocher qui avait déjà une forme naturelle évocatrice. Des cassures fraiches semblent confirmer cette hypothèse. |
![]() Labours à l'aide de boeufs à Cumbe Mayo, dans les zones cultivées du Pérou il est assez rare de voir des tracteurs, en montagne et dans les rizières le travail se fait à l'aide de boeufs. En retard? Peut-être en avance sur l'avenir promis sans pétrole. Mais c'est certain, ce n'était pas un mode de culture Incas, les boeufs ainsi que les chevaux ont été introduits en Amérique par les européens après 1492. |