A propos des shicras dans les constructions: chez nous on utilise aussi ce système, sur le bord des falaises, des routes de montagne on voit souvent des constructions faites avec des ensembles en forme de cubes posés les uns sur les autres chaque unité est faite avec des pierres ou de gros galets rassemblés dans des sacs en filets métalliques. L'intérêt des shicras est de pouvoir utiliser des petites pierres dans les constructions, donner de la stabilité à des matériaux qui ont tendance à rouler, de pouvoir transporter plus facilement de nombreuses pierres de petites tailles, comme les galets des rivières par exemple. La masse des shicras est limitée autour de 30 kg parce que les péruviens de l'époque ne possédaient pas de chevaux ni de boeufs et le transport se faisait à dos d'homme ou de lamas pour ces derniers la charge limite est autour de cette masse de 30 kg.
Le travail tributaire: chez les peuples précolombiens chaque famille devait souvent fournir des travaux en tribut à la collectivité, ce système s'est poursuivi jusqu'à l'époque des Incas. Ainsi pour les constructions en adobes des grandes Huacas, par exemple les Huacas de la luna et del sol près de Trujillo, les familles devaient fournir une certaine quantité de ces briques en terre sèche ou adobes, chaque famille avait sa marque particulière qui permettait de contrôler la fourniture de ces matériaux.
De même pour les shicras on devait aussi les produire sous forme de travaux tributaires, ceci devait se faire de manière permanente dans les vallées des rivières ou on trouvait tout les matériaux nécessaires pour leur fabrication, (jonc ou roseau, et galets).
En ce qui concerne les pyramides on est surpris que le concept architectural de pyramide se retrouve simultanément en plusieurs endroit du monde en même temps alors que les peuples n'ont aucune connection apparente, comme si l'idée était en l'air. On remarque aussi sur des idées plus récentes que souvent plusieurs savants dans le monde font la même découverte en même temps, parfois on les soupçonne même de se copier.
La ville sacrée de Caral-Supe (Pérou), plus vieille cité aux Amériques, a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco le 28 juin 2009.
Les ruines de Caral ont été bien conservées parce qu'elles sont dans le désert où l'action de l'érosion est moins intense que dans les régions humides, d'autre part ces ruines sont loin de toute ville et autres occupations humaines actuelles, ce qui a empêché le pillage des matériaux de construction du site. La ville se trouvait au pied de montagnes arides, elle aurait été abandonnée à la suite de violentes inondations catastrophiques qui auraient emporté une grande partie de la ville et enseveli le reste sous des torrents de boues. Les inondations catastrophiques auraient été provoquées par le phénomène climatologique El Niño qui se produit périodiquement. Le désert péruvien est particulièrement aride ainsi à Lima on n'aurait pas vu de vraies pluies depuis la conquète espagnole en 1532. El Niño entraine des pluies diluviennes dans les régions désertiques du Pérou, l'eau s'accumule dans les creux formant parfois des lacs temporaires de grande étendue, ces lacs peuvent parfois persister plusieurs années. Quand on regarde le paysage autour de Caral on a du mal à imaginer des torrents de boues et de pierrailles dévalant les pentes des montagnes désertiques qui les entourent. Mais El Niño produit des pluies torrentielles de plusieurs dizaines de cm en quelques heures, elles se rassemblent sur les pentes pour former de puissants torrents entraînant tout sur leur passage, même les édifices en pierres les plus solides ont du mal à résister et d'autres moins solides sont emportés ou recouverts par des coulées de boues ou de pierres.
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