Le calvaire du bourg de Saint Hernin.
Epoque de construction: de 1550 à 1575. Le calvaire du bourg de Saint-Hernin est situé au sud du porche sud de l'église, la même disposition que celui de Motreff. Autrefois l'église était entourée d'un cimetière enclos d'un mur, comme très souvent le cimetière a été déplacé, mais l'enclos est resté. On y trouve aussi un Ossuaire. Comme le calvaire de Motreff, le calvaire de Saint-Hernin est relativement simple et ne comporte que peu de personnages, 12 en tout. Ici aussi on a un ensemble élégant où il y a une recherche de l'élévation, la silhouette de l'ensemble est élancée. Une étude rapprochée du monument montre qu'il est assez hétéroclite, en particulier par les matériaux de construction, du granite et de la kersantite. distribués sans ordre, de même pour les personnages qui sont en différents matériaux et de plus de tailles différentes, ainsi que de factures différentes, les uns naïfs et d'autres plus élaborés, comme si: l'ensemble avait été construit par étapes et que certaines parties avaient été récupérées sur d'autres monuments et ensuite rajoutées à un monument plus simple et plus homogène et entièrement en granite. Les différents personnages. Au sommet de l'ensemble Jésus en croix, en granite, il est de même facture que les larrons de Kerbreudeur. N'aurait il pas été récupéré sur ce monument où on l'aurait remplacé alors par une croix plus petite. L'ensemble est constitué de troix colonnes supportant les trois croix. La colonne centrale portant le Christ est plus massive et plus haute. Contrairement aux calvaires de Motreff et de Cléden le calvaire ne comporte qu'une seule face tournée vers l'ouest. Au pied de la croix centrale on a trois Marmousets cambrés mais à la différence de Motreff deux sont disposés de part et d'autre de la colonne centrale dans un plan nord sud et supportent sur leur tête respectivement, la Vierge en kersantite pour le nord et Saint Jean en granite pour celui du sud. Le marmouset placé à l'ouest devant la croix est couronné et comme à Motreff ne supporte rien. L'ensemble vu de loin évoque la silhouette d'un monstre avec les mains derrière la tête, est ce un effet voulu, le marmouset correspondant à la tête du monstre étant plus petit et placé plus haut. Les croix en tau des 2 larrons sont fixées dans leur colonne respective au même niveau que les bases des statues de la Vierge et de Saint-Jean. Les statues de la Vierge et de Saint-Jean sont très différentes, la Vierge en kersantite paraît trop grande par rapport au monument, par contre Saint-Jean en granite est lui très petit, il est de même facture que Saint-Hernin placé au fronton sud du porche sud. A ce niveau les statues de la Vierge et celles des larrons et leurs croix sont en kersantite, comme si on avait changées les statues en granite de ce niveau par celles en kersantite, peut être au moment de la construction du calvaire de Cléden Poher dont la partie supérieure est en kersantite, vers 1575. Ou encore autre possibilité le porche sud étant du début du XVIIème siècle ce sont peut être les statues en granite qui sont les plus récentes. Peut être des statues et la croix principale en Kersanton auraient été cassées par la foudre et remplacées, par la croix et Saint Jean en Granite, c'est peut être aussi la même foudre qui aurait cassé les statues de Marie Madeleine de la Vierge de l'ensemble de la piéta. Cependant les proportions de l'ensemble de la piéta par rapport au calvaire paraissent trop petites c'est comme si cet ensemble était rapporté. La base ou Mace est en granite, les colonnes des trois croix sont fichées dans un gros bloc de granite parallélépipédique à bord supérieur chanfreiné. La base maçonné en pierres taillées construit en deux niveaux, à l'avant une partie plus basse recouverte d'une grande pierre plate formant un autel, et en arrière un niveau plus élevé sur lequel est posé le gros bloc avec le calvaire proprement dit. On remarquera que la partie supérieure ainsi que la base comporte des pierres taillées pour former des corniches. (la maçonnerie est très soignée), l'ensemble repose sur deux plateformes de pierres de taille en granit superposées formant gradins. Il semble que cette disposition du calvaire, le calvaire proprement dit formant retable derrière un autel, était destiné à célébrer des offices religieux en plein air. La construction du calvaire de Saint-Hernin est à peu près contemporaine de celle de Cléden Poher qui est un bourg très proche. La facture des statues en kersantite est à peu près identique, il s'agit peut être du même concepteur. |